Description
L’histoire
En 1891, un premier contingent de 791 travailleurs tonkinois en provenance de Hai-Phong débarque en Nouvelle-Calédonie. Recrutés par les entreprises françaises qui font fortune grâce à l’exploitation du nickel, ils viennent combler un manque de main-d’oeuvre sur l’île en signant un contrat de travail de 5 ans. On laisse croire à ces candidats indochinois, écrasés par la misère chez eux, qu’il s’agit d’une aubaine, qu’ils vont y gagner beaucoup, qu’ils vont revenir au pays « plein aux as ». De nombreuses vagues d’engagés vont donc se succéder jusqu’en 1945.
Seulement voilà, durant ce demi-siècle marqué par l’esprit colonial, les engagés sont maltraités sous prétexte de soumission au code de l’indigénat. Leurs conditions de travail et de vie ne sont ni plus ni moins que de l’esclavage… Une majorité d’entre eux retourne au Vietnam après la Seconde Guerre mondiale. En revanche, mais près d’un millier est resté sur le Caillou, donnant naissance à une communauté forte aujourd’hui de plus de 2500 personnes. Elle nous rappelle que les enjeux entre loyalisme et indépendantisme ne se résument pas à un face à face entre Kanaks et Caldoches.
Le Davanh Zoom
Encore une fois avec La Boîte à Bulles, je découvre un morceau de l’histoire que je ne connaissais pas. Ici un épisode de l’histoire coloniale française. Toujours intéressante, toujours bien racontée, toujours humaine, cette BD donne à réfléchir une fois refermée. On aurait aimé que la lecture dure plus longtemps, on aurait aimé découvrir la trajectoire de plus de personnages.
En conclusion, Les engagés de Nouvelle-Calédonie, mémoires de Viet Kieu est un récit touchant et vibrant qui rend hommage à la résilience des générations de Vietnamiens qui, contre vents et marées et le coeur rempli d’espoir, relèvent inlassablement les défis de la migration.
Pour en savoir plus sur cette BD, allez faire un tour sur le site de l’éditeur La Boîte à Bulles 🙂
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